07/04/2010

lutter contre la violence à l'école


On a ouvert ce matin à la Sorbonne, en présence du ministre de l'Education, Luc Chatel, les états généraux de la sécurité à l'école, vaste débat...

A mon époque, au siècle dernier, à l'école on ne la ramenait pas, ce n'est pas qu'on en avait pas envie, c'est juste que l'idée d'insulter un prof ou de lui envoyer une baffe ne nous venait pas, ça ne se faisait pas, c'était pas trop la mode, et puis en vérité, si on avait eu idée de faire un truc aussi absurde, on se serait pris une raclée par nos parents.

les parents, à cette époque, croyaient au système de l'ascenseur social, aux vertus de l'éducation, au plaisir d'apprendre, ils croyaient également aux vertus de la discipline, du respect, des baffes distribuées à bon escient.

Notre jeunesse est peut-être tout simplement le reflet de nos échecs, de la violence qui règne dans notre société.
Dés la maternelle, c'est la course à la réussite scolaire, on scrute les bambins pour savoir ceux qui sont en échec, ceux qui ne rentrent pas dans le moule formaté de l'éducation nationale.
Les élèves qui redoublent en primaire sont déjà catalogués, et comprennent qu'ils font partie des statistiques de ceux qui n'iront pas jusqu'au bac, ils subissent une telle pression et une telle angoisse de l'échec qu'ils développent pour beaucoup une phobie de l'école...Une phobie, à 11 ans... ça fout les jetons quand même !
Et les profs dans tous ça, ils sont dépassés, coincés entre les désirs de réussite des parents pour leurs progénitures, et les désidératas des différents ministres de l'éducation, les programmes qui changent chaque année, les matières étudiées de plus en plus nombreuses alors que les acquis de base ne sont pas acquis justement !
Le but mener 80 à 90 % des petits français au bac, coûte que coûte, pourquoi ? si vous avez la réponse , n'hésitez pas à éclairer ma lanterne !

Morceaux choisis :
"A quoi ça sert de faire des études, y'a pas de boulot dans la région ? "
" euh..m'dame...G et A, ça fait quoi déjà ? "
" eh m'dame, de toute façon les cours de français j'en ai rien à foutre, c'est pas ça que je veux faire dans la vie...je suis la nouvelle star de l'année prochaine, ouais, ou alors je vais faire kolantha pour les ados, j'ai pas encore bien choisi ma voie..."
" Et vous m'dame vous gagnez super bien votre vie, alors qu'en fait vous êtes assise toute la journée à parler pour ne rien dire ! tro forte la meuf ! "

La violence est la conséquence d'un mal être général : La peur du chômage, la misère des travailleurs précaires ou sous-payés, la colère contre une société toute entière qui malmène les petits, et nos pauvres profs sont les premiers interlocuteurs, eux salariés de l'État, qui reçoivent les réclamations d'une société en souffrance.

crédit photo : http://www.flickr.com
Source :
http://www.liberation.fr

Aucun commentaire: